« Ce séminaire m’a apporté un certain recul par rapport aux événements de la vie courante. Une distanciation des émotions. Non pas qu’elles ne soient plus là, mais parallèlement j’ai une conscience apaisée de leur présence.
Ce qui a changé ? Mon rapport au monde. Il n’est plus dicté par une sorte de peur profonde de la solitude. Je me sens partie intégrante de ce qui m’entoure, de la nature et au-delà. J’ai expérimenté le vide et je le trouve riche de multiples opportunités. J’y ai vu l’amour absolu et la joie d’être présente à la vie. »
Laurence
Praticienne en shiatsu
« Ces courts témoignages, répétés, occasionnaient de la fatigue nerveuse. Parler de soi, livrer une partie de soi-même à voix haute et claire à quelqu’un que vous ne connaissez pas et qui vous regarde, bienveillant, n’est pas une mince affaire. Je m’aperçus alors que je ne regardais jamais les personnes en face quand je leur parlais et que la plupart du temps je ne parlais pas assez fort.
Parmi les autres exercices que Johary et Olivier (ce magnifique duo, paisible et intraitable !) encadraient; l’un d’eux avait pour objectif de faire remonter à la surface les états d’âme profondément enfouis dans notre corps, notre esprit. Après un nouvel exercice de ce type, je m’étais éloigné des autres séminaristes pour ne pas les importuner. A cent ou deux cents mètres de là, j’avais alors hurlé mon dépit, ma joie, ma colère, mes frustrations, mes regrets, que sais-je encore. Pendant un quart d’heure j’avais éructé de façon inintelligible avant de revenir dans le groupe la voix cassée. Paradoxalement ces hurlements m’avaient apaisé, comme si j’avais fait ce que mon état imposait. Et aujourd’hui, avec le recul des années, cet instant m’apparaît toujours merveilleux.
Au cours d’un séminaire intensif, il m’est arrivé de ne pas exister ! Je m’explique : être présent sans l’être, au milieu d’un groupe. Un matin, l’épaisseur de ma personne, de mon « moi », a disparu pendant un quart d’heure durant lequel plus aucun obstacle ne me séparait des autres. Je n’avais plus de jugement, d’à priori, de pensée négative ou positive. RIEN. Mon «moi» avait cessé d’exister pendant quelques minutes.
Ce matin-là, nous étions en train de mettre le couvert pour le petit-déjeuner. Dans les simples propos pratiques échangés – «…rapporte encore un bol, il en manque un….Rapporte le sucre s’il te plaît….Tu crois qu’il y aura assez de pain ? Etc…etc…..» – je n’avais aucune conscience de ma présence car mon ouverture aux autres était totale et tout était transparent comme du cristal. Parallèlement, jamais je ne me suis senti aussi présent au milieu d’un groupe, alors qu’on ne faisait que couper un bout de pain, passer une assiette, un couteau, la confiture ou le beurre. C’était planant ! Aérien tout au moins. Tout fut d’une telle fluidité pendant ce quart d’heure que j’en garde encore le souvenir. »
Après avoir repris le travail quelques jours après la fin du séminaire, un de mes collègues me glissa à l’oreille : « ton regard est tellement paisible ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ces derniers jours ? «
Antoine
Journaliste
« J’ai vraiment senti que le processus continuait la nuit dernière et je me suis réveillée avec la sensation étrange d’être différente.
Cela me fait penser au jour, encore très net dans ma mémoire, où j’ai eu conscience d’avoir assez grandi pour voir tout ce qu’il y avait sur la table de la cuisine…
Ma pratique thérapeutique est depuis toujours basée sur l’accompagnement des personnes dans la confrontation de leur difficultés, le symptôme exprimant cette difficulté, et non dans l’apport de solutions pour » s’en sortir « . Je pressentais la justesse de ce travail en en observant les bienfaits , voire les guérisons. Mais je crois que j’étais encore sous la table et ne pouvait voir que ce qui dépassait ! Il me semble être maintenant un peu au dessus de la table et être rentrée dans un pré-état de réponse… Je me sens en gestation de quelque chose de plus grand encore. Ma journée de cabinet m’a confirmé ce changement, je me suis sentie « accompagnée ». […]
Merci Johary, de ton accompagnement, de ta Présence, de ton humilité, de ta rigueur, de ton sourire… et je dis merci à « qui je suis » de t’avoir reconnu. »
Marie Jo
Thérapeute
Les différentes expériences directes vécues suite aux états de réponse de: qui je suis ? ou ce qu’est l’amour ? ou ce qu’est l’autre ? Ou ce qu’est la vie? m’ont apporté et m’apportent toujours à ce jour (plus de 10 ans après) un outil très puissant et vital.
Cet outil est un souvenir ancré que je n’ai pas oublié tant l’expérience fût intense, belle, lumineuse; pas de mots assez riches et précis peuvent définir ces états.
Dans mon travail et dans mes relations, j’essaie au maximum de donner tout l’amour qui s’écoule de ma coupe, qui sort de mon coeur. Mais ma coupe à sa limite…
Alors vient le temps de la remplir et c’est à ce moment là que je me connecte en méditant pour ressentir l’amour infini que j’ai contacté lors des expériences directes.
A cet instant, je ressens à nouveau mon cœur se remplir de cette abondante source de vie qui me permets de la partager à nouveau dans tous les domaines de ma vie.
Cédric
Charpentier – Menuisier